La galerie Pascaline Mulliez est heureuse de vous présenter, en ce mois de mars, le travail d’Ernesto Riveiro, peintre argentin arrivé en France dans les années 70.
Le diptyque a longtemps été pour l’artiste le moyen d’échapper à la tyrannie de la seule surface, unique et homogène, imposant a priori une spatialité de l’œuvre à venir. Le polyptyque se compose alors de deux planches de bois, soit deux temps de peinture séparés et distincts. L’association et l’assemblage des deux éléments travaillés séparément, verticaux pour la plupart, horizontaux parfois, sont le fruit de critères propres à l’artiste et finalisent l’œuvre en tant que telle.
Si l’on pose la question de la difficulté d’appréhender la surface blanche et nue de la toile (ou du bois), pour Ernesto Riveiro ce n’est pas le vide en soi qui pose problème, mais bien plutôt le trop plein de possibilités qui entraverait. Il s’agit donc pour le peintre de retrancher, de débarrasser, d’éclaircir et de simplifier une masse d’actes potentiels de peinture.
Le geste pictural chez Ernesto Riveiro est un geste graphique : l’artiste dessine un parcours sur la surface de la toile. Le pinceau engage un mouvement, ébauche une forme, suspend son élan, reprend, se disperse en une constellation de tâches, laisse la couleur se répandre en longues traînées puis opacifie ici, griffe là, érafle, tisse aussitôt une trame en une géométrie non aboutie, fantasque et mouvementée.
Les formes qui en émergent tendent vers l’archaïsme et l’extrême simplification, elles façonnent une cartographie de l’espace pictural plutôt qu’un paysage, une sorte de géographie sans hiérarchie dans le plan. L’artiste pose, applique et superpose ; advient une profondeur qui laisserait apparaître les repentirs, si tant est qu’il s’agisse bien là de repentirs.
C’est une peinture qui sollicite nos imaginaires mais qui jamais ne les satisfait tout à fait. Le regard s’y laisse piéger dans un enchevêtrement de lignes d’où pourrait surgir une forme que le peintre retient, voire enfouit, sous la trame de ses gestes. Narrer n’est pas le propos ici, le réel dans l’œuvre d’Ernesto Riveiro, c’est la peinture.
Parmi les grandes figures de la peinture contemporaine argentine, on imaginerait bien un dialogue possible entre Riveiro et des artistes comme Sarah Grilo ou Luis Felipe Noé.
Un ensemble de grands formats sur toile, montrera aux cimaises de la galerie les préoccupations les plus récentes de l’artiste argentin.
La galerie Pascaline Mulliez est heureuse de vous présenter, en ce mois de mars, le travail d’Ernesto Riveiro, peintre argentin arrivé en France dans les années 70.
Le diptyque a longtemps été pour l’artiste le moyen d’échapper à la tyrannie de la seule surface, unique et homogène, imposant a priori une spatialité de l’œuvre à venir. Le polyptyque se compose alors de deux planches de bois, soit deux temps de peinture séparés et distincts. L’association et l’assemblage des deux éléments travaillés séparément, verticaux pour la plupart, horizontaux parfois, sont le fruit de critères propres à l’artiste et finalisent l’œuvre en tant que telle.
Si l’on pose la question de la difficulté d’appréhender la surface blanche et nue de la toile (ou du bois), pour Ernesto Riveiro ce n’est pas le vide en soi qui pose problème, mais bien plutôt le trop plein de possibilités qui entraverait. Il s’agit donc pour le peintre de retrancher, de débarrasser, d’éclaircir et de simplifier une masse d’actes potentiels de peinture.
Le geste pictural chez Ernesto Riveiro est un geste graphique : l’artiste dessine un parcours sur la surface de la toile. Le pinceau engage un mouvement, ébauche une forme, suspend son élan, reprend, se disperse en une constellation de tâches, laisse la couleur se répandre en longues traînées puis opacifie ici, griffe là, érafle, tisse aussitôt une trame en une géométrie non aboutie, fantasque et mouvementée.
Les formes qui en émergent tendent vers l’archaïsme et l’extrême simplification, elles façonnent une cartographie de l’espace pictural plutôt qu’un paysage, une sorte de géographie sans hiérarchie dans le plan. L’artiste pose, applique et superpose ; advient une profondeur qui laisserait apparaître les repentirs, si tant est qu’il s’agisse bien là de repentirs.
C’est une peinture qui sollicite nos imaginaires mais qui jamais ne les satisfait tout à fait. Le regard s’y laisse piéger dans un enchevêtrement de lignes d’où pourrait surgir une forme que le peintre retient, voire enfouit, sous la trame de ses gestes. Narrer n’est pas le propos ici, le réel dans l’œuvre d’Ernesto Riveiro, c’est la peinture.
Parmi les grandes figures de la peinture contemporaine argentine, on imaginerait bien un dialogue possible entre Riveiro et des artistes comme Sarah Grilo ou Luis Felipe Noé.
Un ensemble de grands formats sur toile, montrera aux cimaises de la galerie les préoccupations les plus récentes de l’artiste argentin.